Sherlock Holmes: les origines

Scott Beatty
Dessin de Daniel Indro
Série Sherlock Holmes: les origines en deux tomes
Éditions Soleil 80 pages

Résumé:

L'intrépide détective créé par Sir Arthur Conan Doyle est de retour en bande dessinée, dans un récit présentant ses origines jusqu'alors inexplorées. Partagez avec le Docteur Watson sa rencontre décisive avec le jeune Sherlock Holmes, rencontre qui scellera à jamais la destinée des deux hommes. Alors qu'une série de meurtres épouvantables plonge Londres dans la terreur, le Docteur John Watson réalise que la seule personne capable d'endiguer l'hécatombe est Sherlock Holmes, qui deviendra bientôt le plus célèbre détective que le monde ait connu.

Mon commentaire:

Ce n'est certes pas la couverture peu engageante de cette bd qui m'a donné envie de la lire, mais plutôt sa mention de Sherlock Holmes sur la couverture. Il s'agit en fait d'un comic book américain, qui réinvente un peu le personnage de Sherlock. Dans l'ensemble, ma lecture m'a plu, mais j'ai des petits bémols. Certains aspects me laissent dubitative.

Je ne suis pas une puriste, même si j'adore Sherlock Holmes depuis plus de 20 ans. Je peux tout à fait apprécier une œuvre qui réinvente le personnage ou qui lui donne certains traits différents de ce qu'en avait fait Arthur Conan Doyle à l'époque. Ici, ce que j'ai aimé, c'es que Sherlock Holmes est un peu différent. Il est beaucoup plus jeune. C'est un étudiant qui travaille avec la police - Lestrade - à résoudre des crimes et des enquêtes. Il fait la rencontre de Watson alors que celui-ci est medecin au sein de la police. Watson est rapidement intrigué par Holmes et cherche à en savoir plus.

Le tome 1 compte trois histoires, ou plutôt trois chapitres, car chacun est une continuité du précédent. La première partie, C'était les domestique..., met en place les personnages et amène le contexte. C'est là que Watson et Holmes font connaissance. La seconde partie, En voilà, de la violence!, est assez brouillonne. La "fin" est plutôt bizarre, inachevée. La troisième partie, Les 12 césars, met en place l'aboutissement final de l'enquête... Qui ne se terminera finalement que dans le tome 2. Second tome qui est plein de rebondissements, de violence comme le sont souvent les comics américains.

Si la couverture est plutôt ordinaire, j'ai bien aimé le dessin intérieur. Je trouve que la physionomie des personnages est plaisante, différente un peu de ce à quoi nous sommes habitués lorsqu'on évoque Sherlock Holmes. Le célèbre détective est plus costaud, moins marginal que l'idée que l'on s'en fait. Le fait qu'il soit plus jeune aussi apporte un peu de fraîcheur. On a affaire à un étudiant, un peu suffisant, rebelle, très doué. Le second tome nous parle un peu de sa jeunesse, de sa rencontre avec celui qui a été son premier colocataire et son seul ami, un certain Victor. Sherlock Holmes est aussi représenté comme un jeune homme amoureux d'une Irene Adler têtue et déterminée, qu'il ne se résoud pas à épouser, chacun ayant leurs chemins à suivre dans la société...

Ce qui m'a moins plu, c'est l'impression de brouillon de certaines intrigues ou développements de l'histoire. Par moments, on s'y perd un peu. Il y a beaucoup de personnages représentés. Beaucoup de crimes. On ne comprend pas toujours ce qui est lié de ce qui ne l'est pas. J'ai aimé, mais ma lecture m'a par moments donné une impression de longueur ou d'inachevé. Je lui reproche un certain manque de rigueur au niveau du scénario. En donner trop, c'est comme ne pas en donner suffisamment.

Sherlock Holmes: les origines est tout de même une bande dessinée intéressante, que j'ai aimé lire pour l'image un peu différente qu'elle apporte au personnage de Sherlock Holmes.