Jonathan Safran Foer
Éditions de L'Olivier
362 pages
Résumé:
Comment traitons-nous les animaux que nous mangeons? Convoquant souvenirs d'enfance, données statistiques et arguments philosophiques, Jonathan Safran Foer interroge les croyances, les mythes familiaux et les traditions nationales avant de se lancer lui-même dans une vaste enquête. Entre une expédition clandestine dans un abattoir, une recherche sur les dangers du lisier de porc et la visite d'une ferme où l'on élève les dindes en pleine nature, J.S. Foer explore tous les degrés de l'abomination contemporaine et se penche sur les derniers vestiges d'une civilisation qui respectait encore l'animal. Choquant, drôle, inattendu, ce livre d'un des jeunes écrivains américains les plus doués de sa génération a déjà suscité passions et polémiques aux Etats-Unis et en Europe.
Mon commentaire:
Je n'ai jamais beaucoup aimé la viande. Je ne mange ni porc ni veau. Ma limite en matière de consommation de viande rouge se résume à un hamburger à l'occasion. Et je ne dois pas le cuisiner moi-même. Sinon, juste l'odeur et la vue de la viande saignante me donne envie de vomir. Je ne sais pas faire cuire un rôti et je ne suis pas intéressée à l'apprendre. Je me rappelle de ces repas en famille où je chipotais et levais le nez sur les côtelettes qui s'y trouvaient. Par contre, je mange un peu de poulet et du poisson. Je ne suis donc pas végétarienne. Mais je pourrais le devenir.
Surtout que j'aime les animaux. Je déplore le genre d'agriculture et d'élevage que nous imposons aujourd'hui à la nature et j'aimerais que les choses changent. Je crois fermement que notre façon de consommer est à revoir. Mais je n'aime pas les discours enragés, qu'ils proviennent de carnivores ou de végétariens. Je ne crois pas que c'est en harcelant les gens jusqu'à l'écœurement qu'on réussit à faire changer les mentalités. Je crois plutôt que la meilleure façon de faire est d'apporter des pistes de réflexion, de susciter le questionnement et la discussion.
Jonathan Safran Foer est philosophe mais aussi l'auteur de romans qui sont devenus des best-sellers. On a même fait un film avec l'un d'entre eux, Extrêmement fort et incroyablement près. Je l'ai ajouté à ma pile à lire depuis que j'ai terminé Faut-il mangé les animaux? Cet essai sur la viande et le végétarisme me passe continuellement entre les mains depuis sa sortie. Je ne me sentais pas encore prête à le lire. Je voulais la motivation et la curiosité nécessaire pour m'y plonger. C'est maintenant chose faite. Qu'en ai-je pensé?
J'ai vraiment adoré cette lecture parce qu'elle correspond en tous points à l'idée que je me fais d'un bon essai. Drôle (au début), dynamique, rempli de souvenirs, d'histoire, d'anecdotes.
Jonathan Safran Foer se questionne et suit un fil de pensée qui nous aide justement à réfléchir à ce que nous mangeons, aux choix que nous faisons comme individu et comme société, à notre façon de consommer. La lecture est particulièrement aisée car l'auteur s'adresse à nous, lecteur. Il nous fait part de ses découvertes, analyse l'acte de manger, l'héritage familial et collectif relié au fait de manger (ou non) des animaux.
Le titre de son ouvrage est accrocheur et sonne un peu cru. Il met les bons mots sur l'acte de se nourrir et même si l'auteur est aujourd'hui végétarien, il ne l'a pas toujours été. Je ne me suis pas sentie pointée du doigt parce qu'il m'arrivait de manger un peu de poulet. L'auteur parle d'ailleurs du poulet aux carottes de sa grand-mère, de la guerre où elle manquait de nourriture, mais aussi de son rapport à l'acte de manger qui a changé quand il est devenu papa. Nourrir son enfant prend une plus grande importance pour lui. Que doit-il lui apprendre de ses racines et de son héritage culinaire, versus ses propres convictions?
Jonathan Safran Foer pose beaucoup de questions. Il y répond aussi. Et il donne la parole à d'autres gens, de toutes les souches du domaine agricole. Des végétariens nous parlent. Des carnivores. Des agriculteurs. Des gens qui oeuvrent dans le monde des abattoirs. Des végétariens qui élèvent du bétail. D'autres qui tentent de faire un monde meilleur. Des employés de la PETA, farouches défenseurs des droits des animaux.
La façon dont le sujet est abordé et présenté est très intéressant. L'auteur commence en nous racontant des anecdotes. Comment il est devenu végétarien à de nombreuses reprises (!), il nous parle de sa relation aux animaux (qu'il n'aimait pas particulièrement jusqu'à qu'il ait un chien et commence à lui parler), de son arbre généalogique et de son influence sur notre façon de se nourir (ses propos ne sont pas bêtes du tout d'ailleurs), de son statut de "végétarien qui mangeait de la viande" qui a longtemps primé chez lui. Il parle aussi de la difficulté d'aborder le sujet. Dès qu'on en parle, les gens se sentent attaqués. Tout le monde sait ce qu'implique le commerce de la viande et personne ne veut savoir comment ce bout de steak est arrivé dans son assiette. Je l'ai constaté aussi personnellement en en parlant autour de moi lorsque j'ai commencé à lire ce livre. Il n'est pas très glamour d'aborder le sujet à la table de Noël, par exemple. Pourtant, c'est un sujet qui m'intéresse et qui a aussi intéressé l'auteur.
Il pose aussi des questions intéressantes sur la douleur, sur notre choix de manger ou pas des animaux et lesquels. Pour certains peuples les chiens sont un met fameux. Pour nous, c'est terrible de penser à grignoter son animal de compagnie pour le souper. Qu'est-ce qui conduit notre jugement à manger certains animaux et à en épargner d'autres? Quelle est notre définition de ce qui peut être mangé de ce qui ne l'est pas? Cette façon d'aborder la question de l'animal nous permet véritablement un retour sur nos croyances, une façon philosophique d'aborder le fait de manger ou non des animaux et c'est cet aspect du livre qui m'a tant plu. On le retrouve tout au long de l'ouvrage et malgré tout, le livre demeure très facile à aborder. Il pose des questions et on a envie de se questionner soi-même pour tenter d'y répondre.
L'auteur amorce aussi ses chapitres en présentant une donnée clé concernant les pêcheries, la viande en général, la consommation de plantes ou d'animaux. La façon dont ces ouvertures de chapitres sont présentés (on a, par exemple, un carré dessiné sur deux pages qui démontre la grandeur dont bénéficie un poulet pour vivre dans les élevages industriels) a beaucoup d'impact visuellement et nous aide à comprendre ce que veulent dire ces pourcentages et ces données que nous livre l'auteur.
Il démystifie aussi les mots et les expressions du domaine de la viande et de l'élevage. Que veulent dire "cage free"? Ou "biologique"? Ou encore "élevé en plein air"? On sait ce que les mots signifient, mais pas ce qu'ils veulent réellement dire concrètement. "Je pourrais aménager un poulailler sous mon évier et dire que mes oeufs sont de plein air." Ce n'est pas tout à fait faut à la lumière de ce qu'on peut laisser passer dans un domaine comme l'élevage industriel.
L'auteur aborde aussi le thème de la santé via notre nourriture, de tout ce que l'on peut manger aujourd'hui et qui nous rend malade. Ses recherches sont intéressantes et cet aspect du fait ou non de manger des animaux m'a beaucoup interpelée. Il m'interpelle aussi beaucoup en parlant de notre façon de manger, du rituel qui entoure la nourriture. Nous ne mangeons pas seuls. On mange en couple, en famille, avec des amis, des collègues, on mange ensemble et on entretien des traditions culinaires et autres qu'il est difficile à mettre de côté. Sauf que l'on peut aussi faire les choses différemment. Ce sont des pistes de réflexion très intéressantes.
La partie la plus ardue de l'essai concerne les chaînes d'abattage. Des témoignages difficiles, mais nécessaires y sont transcrits. L'implication de l'élevage industriel dans nombre de sphères de la vie a des répercussions qu'on ne peut ignorer. Ça touche les petits employés, jusqu'à l'agriculture, la santé et l'environnement, en passant par la souffrance et la mort d'animaux, pour nourrir un monde affamé de viande qui souhaite payer le moins cher possible son panier d'épicerie.
J'ai lu cet ouvrage sur une assez longue période, quelques semaines je dirais. J'ai pris beaucoup d'intérêt à ma lecture. Je dois dire que c'est l'un des livres les plus marquants que j'ai pu lire cette année. Le sujet m'intéresse vivement. La nourriture étant à la base de la vie, c'est aussi un moteur économique puissant. Je me suis remise énormément en question en lisant cet ouvrage. Je crois que l'on en sort changé en quelque sorte, car on se questionne. Jonathan Safran Foer ne se contente pas de taper sur la tête de ceux qui mangent de la viande. Il instaure plutôt une piste de réflexion. Apporte des faits, des chiffres, mais se questionne lui-même et par ricochet, nous nous questionnons aussi. Apporter matière à réflexion. C'est le plus gros point positif de cet ouvrage dérangeant, que j'ai aimé lire, qui m'a apporté beaucoup et qui continue d'alimenter chez moi des questionnements.
Est-ce que je suis devenue végétarienne après ma lecture? Je dirais non (pas encore). Je mangeais très peu de viande déjà, j'en mange encore moins. Mais je suis toujours en réflexion et je dois avouer que je me questionne plus sur ce que je mange, sur mes choix à l'épicerie et sur ce que je mets dans mon panier. Ce livre aura suscité chez moi une source de réflexions sur le fait de manger ou non des animaux, mais aussi sur tout ce qui entoure le fait de manger, d'acheter de la nourriture, de la répercussion des choix que je fais comme consommatrice (acheter local, manger des produits dérivés des animaux, découvrir de nouveaux produits, etc.).
Juste pour ça, parce que ce livre parle d'enjeux qui sont importants, j'ai envie de vous dire: lisez-le!
L'ouvrage contient de nombreuses sources à consulter ainsi que de nombreuses notes de l'auteur, le tout offrant des références bibliographiques ou web à consulter.
Quelques extraits:
"Cette histoire n'a pas commencé sous forme de livre. Je voulais simplement comprendre - pour moi -même et ma famille - ce qu'est la viande. Je voulais le savoir le plus concrètement possible. D'où vient-elle? Comment la produit-on? Comment sont traités les animaux, et dans quelle mesure cela importe-t-il? Quelles sont les conséquences économiques, sociales et environnementales qu'entraîne le fait de manger des animaux? Ma quête personnelle n'est pas restée longtemps à ce seul niveau. À travers mes efforts en tant que parent, je me suis heurté à des réalités qu'en tant que citoyen je ne pouvais ignorer, et qu'en tant qu'auteur je ne pouvais garder pour moi." p.24
"Mais insérez les faits dans une histoire, une histoire de compassion ou de domination, ou peut-être des deux - insérez-les dans une histoire sur le monde dans lequel nous vivons, sur qui nous sommes et qui nous voulons être - et alors vous pourrez commencer à parler de façon signifcative du fait de manger les animaux. Nous sommes faits d'histoires." p.27
"Si plus rien n'a d'importance, il n'y a rien à sauver." p.30
"Si nous devions un jour découvrir une forme de vie plus puissante et intelligente que nous et qu'elle nous considère comme nous considérons les poissons, quelle serait notre argumentation contre le fait qu'on nous mange?" p.45
"La cruauté dépend de la compréhension qu'on en a, et de la capacité à choisir de ne pas l'exercer. Ou à choisir de l'ignorer." p.71
"Je voulais seulement entrer en contact avec des animaux d'élevage. Durant les trente années de mon existence, les seuls cochons, vaches et poulets que j'avais jamais touchés étaient morts et découpés en tranches." p.76
1. 2013-01-05
C'est un livre que j'ai souvent eu envie de découvrir, mais j'avoue qu'il me fait peur. Je déteste lire un récit dans lequel un animal est maltraité ; il m'arrive de sauter des lignes, voire des pages d'un roman qui contient ce genre de cruauté.
Cet essai n'est-il pas trop difficile à lire de c epoint de vue là ? Y a-t-il des détails sanglants sur l'abattage des animaux ?
2. 2013-01-05
@Aline: je te dirais qu'il y a une section plus difficile, qui parle de témoignages dans les abattages. Naturellement, les conditions de vie des bêtes sont aussi abordées, mais ça va plus loin que juste des passages sur la cruauté. La question philosophique est ce qui est le plus présent. Je te dirais que les détails sanglants ne priment pas dans le livre.
3. 2013-01-06
Je l'ai lu cet été si mes souvenirs sont bons mais je n'arrive pas encore à écrire dessus, pour te dire qu'il m'a beaucoup touché ! Mais je suis contente à la lecture de ton article car j'ai le même ressenti que toi vis à vis de l'approche de l'auteur (dont je n'apprécie pas les romans). Je ne l'ai pas trouvé donneur de leçon, ni même gagné par l'envie qu'on fasse le même choix que lui, mais juste avec l'envie que les gens réfléchissent à leurs choix (alimentaires et autres). Comme toi je l'ai lu en plusieurs fois question de "digérer" les infos et j'ai pleuré toute la seconde partie :/ Bon j'en parlerai peut-être un jour en tout cas tu m'y encourages :) Merci :)
4. 2013-01-06
@Kroustik: c'est en effet un ouvrage très marquant. Je comprends ce que tu dis sur la difficulté décrire dessus. J'écrivais des bouts d'idées qui me venaient pendant ma lecture, quand je prenais une pause et c'est comme ça que j'en suis venue à avoir un billet complet. Je vois que l'approche de l'auteur t'a aussi séduit. J'espère que tu en parleras un moment donné, je serais intéressée de te lire sur le sujet :)
5. 2013-01-12
Je mange de moins en moins de viande également... je suis rapidement écoeurée, j'en mange en petite quantité et plutôt dans les repas de famille, personnellement je n'en achète presque jamais, et plus du tout au supermarché depuis que j'ai vu un reportage sur les industriels de la viande. Je ne pense pas devenir végétarienne mais continuer à avoir une consommation minime me convient très bien, et je trouve ça plus éthique aussi.
6. 2013-01-12
@Lou: on a un profil similaire. Par contre je pourrais devenir végétarienne. En fait, je suis en train de repenser ma façon de manger. L'essentiel de mes repas sont maintenant végétariens. Mais je ne le suis pas entièrement. J'ai incorporé de nouveaux aliments à mes menus depuis ma lecture et j'en ai délaissé d'autres. Bref, c'est toute une réflexion. Mais je suis contente d'avoir lu ce livre et d'avoir amorcé cette réflexion justement. Comme toi, je pense que manger moins de viande est plus éthique.
7. 2013-01-17
Bien que j'aie le lien vers cet article je ne l'ai pas commenté plus tôt et je ne pense pas m'attarder même s'il y aurait beaucoup à dire.
Quand j'avais vu le livre à sa sortie anglo, j'avais lu la préface en diagonale et je n'avais pas compris que l'auteur était devenu végétarien donc je prends acte. Après, je ne le lirai pas pour autant car je n'ai pas besoin de l'auteur pour m'informer. Si sa réputation fait lire le livre à des personnes qui ne seraient pas allée vers ce sujet tant mieux (enfin, cela dépend de son contenu aussi) ; s'il les convainc à passer à l'acte (parce que c'est quand même ça l'essentiel), re-tant mieux.
8. 2013-01-17
@Flo: En fait, le sujet m'intéresse et je glane les informations ici et là. Je pense qu'un bon essai peut être intéressant. La démarche de l'auteur l'est en tout cas. J'ai d'autres livres sur des sujets similaires dans ma pile. Je trouve que d'avoir différents points de vue est quelque chose d'intéressant, surtout sur des sujets sensibles comme la nourriture, la consommation et les animaux.
9. 2013-01-20
Un livre qui devrait me plaire, tellement je suis convaincue qu'on mange trop de viande (même si j'en mange encore)
10. 2013-01-20
Sortir changé d'un livre prouve son efficacité ! J'ai toujours entendu du bien de cet essai. Je ne suis pas végétarienne, j'ai des préférences pour certaines viandes, je comprends très bien les végétariens. Je sais que je ne le deviendrai jamais (ne jamais dire fontaine...) donc je ne pense pas que ce livre me soit destiné. J'ai beaucoup aimé le roman "Extrêmement fort..." et je suis contente de savoir que la philosophie de cet auteur touche beaucoup de monde. Mais ça s'arrêtera là je crois !
11. 2013-01-20
@Keisha: j'en suis aussi convaincue. Je pense que ce genre d'ouvrage doit exister. Bonne future lecture ;)
12. 2013-01-20
@Emeraude: J'ai "Extrêmement fort..." dans ma PAL qui m'attend. J'ai envie de me pencher sur tout ce qu'a fait l'auteur.
Par contre, je crois que ce genre de livres ne s'adresse pas qu'aux végétariens ou à ceux susceptibles de le devenir, au contraire. Savoir ce qu'on met dans notre assiette et être conscient de ce que ça implique, que ce soit par ce livre ou une autre source d'information, je pense que ça s'adresse à tout le monde.
13. 2013-01-21
Ce livre a fait beaucoup de bruit quand il est sorti, mais à l'époque je n'avais pas vraiment envie de remettre en cause mes pratiques alimentaires. Et je me rends que je les ai quand même modifiées sans lire ce livre parce qu'on est de plus en plus informé que la viande a un cout écologique énorme. Du coup je ne sais pas si je le lirai mais je pense qu'il a déjà largement son objectif, de soulever un problème.
14. 2013-01-21
@Papillon: oui, je le pense. C'est l'importance d'avoir accès à ces informations, ici et là, pour se forger une idée et être à même de comprendre que nos choix ont des conséquences écologiques.
Date de dernière mise à jour : 2013-01-12
1. Par geneviev le 2013-06-29
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2. Par Emily le 2013-06-28
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@Minou: moi j'ai l'humour facile. Je ris beaucoup. Je ris facilement. :D Peut-être aussi qu'on n'est ...
5. Par geneviev le 2013-06-27
@Minou: en fait, l'histoire du plat est très approximative et il y a beaucoup de pistes différentes. ...
6. Par geneviev le 2013-06-27
@amiedeplume: c'est amusant je trouve :)
7. Par Alice le 2013-06-26
@Flo:Pour se procurer les livres québécois, vous pouvez essayer via la Librairie du Québec à Paris. Si ...
8. Par amiedeplume le 2013-06-26
Pour ma part, je n'ai pas accroché...