Le collectionneur d'instants

De singuliers tableaux

Collectionneur d'instantQuint Buchholz
Éditions Milan
44 pages

Résumé:

Max est peintre, ou plutôt, comme il dit lui-même: collectionneur d'instants. Un jour, il s'installe sur une île pour peindre les images qu'il a collectionnées dans sa tête. Dans l'immeuble, habite un jeune garçon qui est attiré par Max et passe des journées entières dans le silence de son atelier. Mais Max ne lui montre jamais les tableaux qu'il peint. Jusqu'à ce que, partant pour un voyage, il laisse les clés de son atelier à l'enfant...

Mon commentaire:

C'est Milly qui m'a donné envie de lire ce très bel album. Je l'en remercie d'ailleurs car il m'aurait très certainement échappé.

Le collectionneur d'instants est un album impressionnant. Son format est grand, il contient beaucoup de texte et par moment, pratiquement pas. C'est un album magnifique sur l'art et l'imaginaire.

Il raconte l'histoire de Max, le peintre, et d'un jeune garçon, son voisin. Les deux habitent dans un immeubles à étages. Le rez-de-chaussée est réservé à la quincaillerie du père du garçon. Max vivait au quatrième étage. Le garçon se rendait régulièrement dans son atelier. Il ne voyait pas les tableaux, mais s'y sentait bien. Il lisait, rêve de voyage et parfois, joue du violon pour Max. Alors que Max part en voyage, il laisse les clés de son appartement au garçon afin qu'il s'occupe de ses plantes. Quand le garçon entre pour la première fois seul dans l'appartement, Max lui a réservé une surprise. Une exposition de ses tableaux. Et c'est cette exposition que reprend l'album, avec les images des toiles et les notes laissées par Max.

L'art de Max est étrange, ses sujets incongrus et au début, le garçon n'y comprend trop rien. Mais il réalise alors que c'est toute la beauté de l'imaginaire de Max qu'il entrevoit. Le peintre capture à sa façon des moments futiles, d'infimes instants et d'étranges images issues de ses voyages. Les tableaux sont très beaux, particuliers, un peu étranges. Mon préféré: les éléphants de neige au Canada.

Le trait de crayon me plaît beaucoup. C'est délicat, plein de détails. On lui doit la couverture du Monde de Sophie de Josteein Gaarder et celle d'Une histoire de la lecture d'Alberto Manguel. J'aime énormément l'imaginaire de Quint Buchholz, un allemand qui a remporté de nombreux prix pour ses oeuvres. Son univers est particulier, se situant quelque part entre Magritte et Chris Van Allsburg. Personnellement, j'ai beaucoup aimé! C'est une belle découverte.

À noter que l'album a été adapté au théâtre en 2008 et 2009, en France.

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