Voleurs de sucre

Sirop d'érable, réglisse et chocolat

Voleurs de sucreEric Dupont
Marchand de feuilles
165 pages

/pages/livres/roman/coupdecoeur.gif

Résumé:

"À ce point de la souffrance, il m'arrive de mordre le grand érable du jardin dans l'espoir que sa sève apaise ma douleur. J'accepterais n'importe quelle saleté à n'importe quel prix. On vendrait son chat, on se couperait un doigt avec un couteau à beurre pour une réglisse desséchée. Certains ignares inexpérimentés pensent qu'ils peuvent "dormir" leur purgation. Erreur. Le sommeil serait une libération, un répit."

Mon commentaire:

Un fable amusante, un roman lumineux et intelligent, une histoire originale qui se laisse lire avec grand plaisir. Eric Dupont signait avec Voleurs de sucre son premier roman et c'est un vrai délice! On se laisse envoûter par Eric, le personnage de son histoireroman, petit bout de chou qui goûte le sucre pour la première fois dans son biberon et en deviendra accro. Il raconte dans ce livre l'évolution de sa dépendance pour le glucose et ce qu'il fera, avec sa soeur, pour satisfaire son envie de sucre.

J'ai souris tout au long du roman. Une belle découverte! Et comme le dit si bien la quatrième de couverture:

"Le récit se veut un pied-de-nez aux forces policières, aux autorités médicales, aux légumes bouillis et autres contrariétés."

On ne peut qu'apprécier! Surtout si on est gourmand!

Quelques extraits:

"J'ai maintenant dix mois et je suis déjà parvenu aux conclusions suivantes. Primo: seul le sucre rend l'existence supportable. Secundo: les gens se divisent en deux groupes, ceux qui vous donnent du sucre et ceux qui vous le refusent. Tertio: ce dernier groupe inclut une faction très inquiétante, ceux qui vous enlèveront le sucre. Ce sont des voleurs de sucre." p.36

"L'hiver, on a vu souvent la mère de Nelly mettre du sel sur les marches afin d'éviter que sa petite famille ne se casse le cou en descendant dans la cour. La vengeance est un plat qui se mange froid. À Amqui, il est possible, en patientant quelques mois, de le déguster congelé." p.97

"-Bonjour, petit. Comment t'appelles-tu?
-Eric.
-Tu es le fils du policier?
-Oui. Comment vous appelez-vous?
-Adrien, sans H.
L'absence de hache me rassure immédiatement. Je n'ai pas affaire à un meurtrier." p.103

Commentaires (2)

1. amiedeplume 2012-07-05

Et moi qui n'a pas accroché du tout style de cet auteur!

2. allie_ (site web) 2012-07-06

@amiedeplume: moi j'ai beaucoup aimé! Mais un peu moins ses livres suivants.

Ajouter un commentaire
Code incorrect ! Essayez à nouveau

Date de dernière mise à jour : 2012-06-19